Les Quakers, en tant qu'Amis de la Vérité, ressentent le besoin d’études et d’échanges attentifs, afin de comprendre ce qui se passe réellement en ces temps de ‘faits alternatifs’ et de reportages très biaisés.
Le changement climatique en est une bonne illustration. Le gouvernement et les médias traditionnels nous assurent que nous pouvons remédier aux bouleversements à venir, et nient toute prévision sérieuse de malheur, mais la plupart des quakers considèrent qu'il est nécessaire de tenir compte des preuves de plus en plus nombreuses fournies par les scientifiques et les chercheurs sur les conséquences considérables des tendances actuelles sur la terre. Beaucoup ont rejoint les protestations du mouvement ‘Extinction Rebellion’.
Différentes forces sont à l'œuvre, et sont cumulatives. Nous ne pouvons nier les effets destructeurs sur l'atmosphère de notre dépendance au pétrole et à ses produits, mais il faut pas néanmoins oublier que notre planète a déjà connu des périodes de grands bouleversements naturels qui ont conduit à une réduction drastique de la population et à de nouveaux départs.
Les voix des peuples indigènes et des anciens s'ajoutent désormais aux avertissements concernant l'effondrement des structures de la société et l'impossibilité croissante de survivre aux changements climatiques, la hausse des niveaux des mers, ainsi qu'aux migrations de populations qui en découlent. Ils établissent un lien direct avec l'arrogance du colonialisme passé et le mépris de la nature divine de toutes les espèces du monde physique. Ces attitudes d'exploitation et de revendication nient notre lien profond avec la Terre et tous les organismes vivants, laissant notre espèce vulnérable, séparée de son support naturel, ce qui conduit vers un inévitable Némésis. Cette arrogance nie également notre réseau de vie connectée dans l'Esprit à nos relations, nos ancêtres et nos guides.
Face au refus obstiné d'admettre ce qui se passe et de changer quoi que ce soit, il est peut-être trop tard pour arrêter la machine autodestructrice de notre société. Elle s'éteindra inévitablement par ses propres énergies. Mais tout ce qui se trouve sur le plan matériel meurt et renaît, c’est la loi naturelle. La transformation est continue, et il faut l'accepter, et non la craindre. Notre obligation sacrée, à nous qui comprenons cette vérité, est d'aider les nombreuses personnes qui souffrent déjà et qui souffriront ; à la fois pour vivre décemment à travers ces désastres apparents et pour apprendre à ne pas craindre la transition de la mort.
Il y aura une renaissance à partir de nos racines interconnectées dans notre planète Gaïa, et à partir du rêve de notre âme de voir le divin réformer continuellement son expression dans l'humanité et dans la matière. Dans tout ce que nous faisons maintenant, dans toutes nos intentions et actions, nous construisons les fondations d'un nouveau chapitre de la longue histoire de notre espèce, prophétisé par les peuples indigènes pour s'élever des débris de ce qui est en train de mourir. Ne nous accrochons pas à ce qui ne peut pas durer, mais vivons dans l'amour et le souci de nos semblables qui façonneront notre avenir.