Un blog pour partager nos croyances, nos activités, notre histoire et nos engagements - un aperçu des Quakers en France

Hands in prayer

Récemment, l’aînée du culte en ligne ce jour-là, a lu le n°9 de Conseils et Questions, qui commence par : « Durant ces réunions de recueillement ». Ce mot « recueillement » m’a toujours gênée car, pour moi, un recueillement est une méditation, ou une contemplation, donc quelque chose d’actif. Comme il est souvent difficile de saisir les nuances dans une langue qui n’est pas sa lange maternelle, j’ai entrepris à rechercher ce que veut dire le mot recueillement dès son origine.

Le mot recueillement existe depuis 1660, et d’après le Littré et le Robert, a trois sens. Premièrement, une action : le fait de concentrer sa pensée sur la vie spirituelle en un détachement de toute préoccupation terrestre. Deuxièmement, un état d’esprit qui nous isole du monde extérieur pour se concentrer sur la vie intérieure. Et troisièmement, le recueillement est un respect quasi religieux.

Montréal est une ville officiellement francophone mais dans la réalité bilingue puisque aujourd’hui plus de 18% de sa population est de souche anglophone. L’Assemblée quaker de Montréal (Montreal Monthly Meeting), la seule au Québec, existe officiellement depuis le début du XXe siècle. Elle a connu des périodes moins actives mais elle a néanmoins réussi à passer l’épreuve du temps. Fondée par des professeurs des universités Concordia et McGill (anglophones) elle a été jusqu’à tout récemment une assemblée presqu’exclusivement anglophone, reflet du quakerisme lui-même qui demeure dans le monde entier un mouvement très anglais. Le quakerisme ne s’est que très peu acculturé dans les pays non anglophones sauf peut-être pour sa branche évangélique motivée pour son souci d’évangélisation, principalement en Afrique.

Avec le temps, au Québec, certains francophones ont découvert la richesse de la spiritualité du quakerisme et ont voulu s’intégrer auprès de l’Assemblée de Montréal. Ils ont cependant toujours eu à composer avec sa majorité dominante anglophone qui, malgré certains efforts pour les accueillir, n’y arrivait que difficilement. Cette situation a incité l’Assemblée à amorcer un discernement sur l’inclusion des francophones. Un « concern » dans le sens quaker du terme commandait cette réflexion.

Contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays et notamment au sein des pays anglo-saxons, le quakerisme français se présente de façon à la fois minoritaire et éclatée.

En effet, si l'on excepte Congénies (région « historique ») et Paris (siège du Centre Quaker International), nos effectifs se répartissent entre quelques assemblées locales éloignées les unes des autres (Toulouse, Nantes, Strasbourg...) et une part non moins importante de membres ou sympathisants isolés géographiquement sur l'ensemble du territoire métropolitain.

La carte interactive placée en tête de notre « Groupe Facebook des Amis Isolés » vous donne une idée de cette répartition en France Métropolitaine :

Lien vers la carte.

Outre cette carte, vous pourrez trouver divers renseignements et échanges en consultant notre « Groupe Facebook des Amis Isolés ». À noter que ce groupe FB est relativement ouvert et qu’il accueille des personnes représentant d’autres tendances du quakerisme, voire des pratiquants d’autres religions ou spiritualités. Ce groupe est géré par deux administrateurs qui veillent à tout excès, tant en matière de respect des autres qu'afin d'éviter tout prosélytisme. Lien vers le Groupe Facebook.